Bonjour Émile,

Comme c’est étrange (maintenant que tu es parti vers un ailleurs où tout est sérénité, beauté, bonheur,) de te parler directement par la pensée, de cœur à cœur, pour te dire combien nous t’aimons. C’est malheureux, on dirait qu’il faut toujours attendre que nos aimés soient partis pour leur dire les belles choses que nous pension d’eux.

Nous gardons de toi, Émile, le souvenir d’un être bon, généreux, droit, sensible, travailleur. Un homme mal à l’aise de déranger, de demander et de recevoir, mais totalement reconnaissant. Solitaire, à cause de ta trop grande timidité, tu étais pourtant très attaché à ton fils, Marc-Alexandre et à tes grands frères. Tu étais un homme de longs silences et de réflexion, mais aussi de souffrances cachées. Tu étais un homme discret qui détestait la médisance et la calomnie. Tu incarnais totalement cette maxime: « Le bien ne fait pas de bruit. Le bruit ne fait pas de bien. »

Tant que la mémoire nous sera donnée, nous penserons à toi avec affection. Nous remémorant les choses que nous aimions faire ensemble. Et parmi celles-ci, nos fréquentes visites au cimetière pour nous recueillir sur la tombe de notre mère. Nul doute qu’elle a été la première à t’accueillir dans la Lumière et l’Amour éternel. Plus près de nous que tu ne l’as jamais été. À l’homme épuisé et malade que nous avons connu, je dis: Repose en paix, Émile, repose en paix.

Ton frère André pour la famille Bisaillon